Origine étymologique de Broin
Deux explications sont proposées par M. Deutch dans son livre « Broin : Chronique Broignienne » :
- Contraction de Béroin ou Bérard (l’accent aigü est moderne). Forme contractée de BRARD, ancien nom de baptème, nom de famille répandu d’origine germanique. BER-HAARD ( BER = ours, et HAARD = dur, fort). Ce nom est le doublet de Bernard.
- D’origine Gauloise ou Gallo-Romaine, ce vocable est selon toute apparence, l’homonyme de BRAIN. Cette conjecture s’appuie surtout sur la forme actuelle BROIN, où la diphtongue « oi » est un développement de la voyelle primitive « i » conforme aux habitudes du dialecte bourguignon (cf avoine moins, foi, venus de avena, mnus, fenum ; BROINDON, qui est BRENDUM en 1220 ; BROGNON qui est BROIGNON en 1246, et BREGNON en 1200). Bien que vers 1200 le groupe « en » sonnat déj) « an » et non plus « in », il est néanmoins, probable que le clerc, en écrivant BREN, a voulu noter l’intonation BRIN. Nous inclinons donc, ici, comme pour BRAIN, en faveur d’un thème réduit au nom d’homme par BRINNOS ou BRANNOS ; on pourrait aussi penser au nom du corbeau (BRANNOS en Gaulois) ce serait alors tout simplement une corbière.